C’est un mercredi pluvieux, c’est un adversaire sans prestige, pourtant le Stade Vélodrome est quasiment plein comme à son habitude. L’OM reste sur deux défaites, et doit se racheter, surtout qu’elle a miraculeusement l’occasion de reprendre la 1ère place du championnat suite aux faux pas du PSG et Lens un peu plus tôt.
Côté tifo, une énorme voile ULTRAS sur tout le bas du Virage Sud est déployée et gonflée par le vent. Au Nord, ce sont des fumigènes qui enflamment le Virage. Mais cela sonne un peu comme un pétard mouillé, car l’ambiance est moins explosive que d’habitude, et c’est pas nos joueurs qui vont aider. La première mi-temps marseillaise est d’un niveau très faible : on perd presque tous les duels, on est incapable de construire dans l’axe et notre force habituelle d’attaquer sur les côtés est en berne car Paixão n’est pas inspiré et Greenwood (honte à nous) est inexistant et dessert l’équipe par des pertes de balle facile et comme souvent un manque de conviction pour presser et défendre. Résultat, Angers domine la première mi-temps et marque un but mérité.
Les deux derniers matchs on s’était trouvé des excuses (carton rouge à Lisbonne, l’arbitrage à Lens) mais là aucune excuse, l’invite zoologique de la Canebière Académie sera sans nul doute le « vier marin », cousin du concombre de mer, qui n’en branle pas une dès qu’il pleut.
On attend un électrochoc en seconde mi-temps, et il va en partie venir d’un miracle : un second but angevin paraît doucher nos espoirs, mais finalement vite séchés car le but est refusé pour un hors-jeu. C’est le déclic, le Vélodrome pousse, et on se décide enfin à gagner des duels, faute de produire du jeu. Et notre héros du soir est le jeune Robinio Vaz : entré à la mi-temps, il claque un beau doublé qui fait chavirer le Vélodrome. On pousse encore, en ratant quelques occasions (pour nos stats), mais on sent qu’on est pas du tout guéri de notre première mi-temps quand Angers se ballade dans notre défense. En fin de match, tout le Vélodrome s’est tu pendant de longues minutes car Bilal Nadir, entré quelques minutes plus tôt, s’est écroulé sur le terrain et sort sur civière, on espère vraiment que ça ne sera pas trop grave pour le minot qui sort sous des ovations pleines de craintes pour sa santé. Le jeu reprend enfin pour les dernières minutes, et Angers pousse pour revenir. Sur une dernière action, un attaquant angevin slalome dans notre surface au milieu de nos défenseurs qui n’osent pas mettre le pied. Résultat, sa percée aboutit sur un gros cafouillage et Angers expédie le ballon dans nos buts, c’est la douche froide. Les joueurs seront sifflés par une bonne partie du Stade. Certains joueurs tenteront tout de même d’aller saluer les Virages, mais peu de supporters auront le cœur de les soutenir après un rel résultat et surtout une manière pas au rendez-vous. Le score est logique sur l’ensemble du match et on loupe une belle occasion au classement.
